Ecrits en Auvergne-Rhône-Alpes et à Avignon
Ecrivez-vous de partout
Des ateliers d'écriture, de la poésie, des lectures publiques
une mosaïque de portraits poétiques à feuilleter en ligne
Anne Rapp-Lutzernoff - L’Appel d’Art
Parcours de l’Art #25
"Ateliers Regards d’écrits, des mots à l’oeuvre"
9 & 16 octobre 2019 de 9H30 à 12H30
Hôtel deForbin La Barben - 7 rue Théodore Aubanel - 84000 Avignon
avec Eric Linard, éditeur d'art
19 octobre 2019 de 14H00 à 18H00
Atelier Eric Linard Éditions
Route du Val des Nymphes - 26700 La Garde-Adhémar
avec Eric Longsworth, violoncelliste
13 octobre 2019 de 9H30 à 17H00
Balade écriture & musique de Chantemerle-les-grignan à Montségur (26)
Découvrir le site d'Eric Longsworth
Passé Minuit en Accords
Teaser FILM
"Randonnée musicale de Eric Longsworth sur le sentier des Huguenots" :
https://vimeo.com/261814874
L’inspiration de l’instant
Chants d’oiseaux au lointain
Respiration dans le vent
Souffle du ciel
Chute des feuilles jaunies
Tapis de mes pas
Accompagnement de la nature
Puis, soudain, ronces mortes
Protectrices des crevasses tectoniques
Puissantes et immobiles et traversant le temps
Comme les brises glaces fendent la glace des pôles.
Barbelé inutile pour le musicien et les notes qu’il égrène ….
Harmoniques magnifiques sorties de l’âme …
Harmonie fusionnelle entre le musicien et son instrument
Lien indissociable pour le jaillissement des sons, sources de vie …
Accords et musique éphémères,
Le poème apporte son essence à l’artiste transcendé,
L’archet parcourt les cordes pour des sonorités
Parfois douces, parfois stridentes,
Reflets de l’inspiration de l’instant ….
Ben
Je marche
je marche dans le soleil et dans le vent … quelle est cette force qui
m’anime malgré moi … ?
je marche comme lorsque j’étais enfant par-delà les chemins de
traverse …
je marche impatiente comme lorsque je gravissais de hauts sommets ou
comme j’allais vers l’être aime …
finies l’insouciance de l’enfance, la témérité de la jeunesse
je marche entre autres pour oublier les malheurs qui me sont arrives
je marche maintenant pour revivre d’heureux moments
je marche pour sentir mon corps vieillissant ne faire qu’un avec la
nature
je marche comme un somnambule dans l’espace et dans le temps
je marche libre comme l’air et comme le vent mais les malheurs du
monde ne me sont pas indifférents
même lorsque je ne fais aucun pas, je marche dans ma tête : aucune
entrave a mes pensées, aucune chaîne a mes pieds … je marche libre …
Patricia Jacq
Plus les mots
Le pays d’où je viens est au milieu du monde
Comme une blessure béante
Allongé sous les chênes verts
Sous le pâle soleil d’ici
Je sens mon nombril qui tire au milieu de mon ventre
Comme une cicatrice fraîche
J’ai appris à parler dans les bras de ma mère
Dans ses bras j’ai nommé les bêtes et les arbres
Les fruits et les villages
Et tous ceux que j’aimais
Ici je suis solitude et silence
Et plus rien ne répond aux noms que je connais
Ici je suis dans l’à peu près des mots
A peine intelligible
Je voudrais que les mots à dire le malheur
Glissent de ma mémoire
Comme les mots d’une langue étrangère
Quand on revient chez soi
Et je voudrais piler les mots d’espoir comme on pile le mil
Pour nourrir une langue nouvelle
Qui serait encore de là-bas
Et qui serait d’ici
Une langue à cesser le feu
Une langue à panser les plaies
Une langue à trouver du travail
Une langue à tomber amoureux
A redessiner les frontières
A réinventer l’avenir
Car là-bas d’où je viens est au milieu du monde
Car là-bas d’où je viens est au milieu de moi
Comme une blessure béante
Anne-Marie Liautard
Nature, havre de paix
retour au vrai, à l'essentiel...
Aller vers les profondeurs
rudesse des roches
douceur de mousses... Contraste
Pénombre, loin le monde derrière soi puis...
Retour à la lumière, douceur de la chaleur du soleil...
Contraste
Paysage paisible,
cris hostiles des corbeaux... Contraste
Paysage paisible...
Effroi, souffrance, pleurs, tourments...
Contraste...
Nathalie Duffourg
Silence de la nature, havre de paix
silence de plomb, après les bombes
Marcher dans la douceur de l'automne, apaisement...
Marcher, marcher, marcher jusqu'à épuisement, fuite.
Gravir des montagnes, juste pour contempler la beauté du monde...
Gravir des montagnes pour échapper aux souffrances, à l'effroi, aux tourments,
sans plus se retourner, sans plus s'en retourner
mais ne pas oublier...
Trouver peut-être alors la liberté.
Nathalie Duffourg
La musique de mes pas
Crroaa, crroa, sonne le glas du départ. Instrumentalisé, bafoué mon corps ne peut
rester.
Laisser derrière aller de l’avant
Les branches, les herbes légères me caressent.
Le chant des merles m’accompagne.
Le chemin se resserre, des parois sombres, un passage, odeur d’humus, humidité.
Ne pas la laisser pénétrer mes os.
Sentir la chaleur sur ma peau
Laisser derrière aller de l’avant
Mon sac invisible est lourd sur mon dos, me tire vers derrière.
La nuit mes rêves crient, tel l’archet, étire mes pleurs.
Laisser derrière aller de l’avant
Réveil dans la brume, traits de lavande, comment ne pas se perdre ?
Le chemin se fait en marchant.
Pas de barbelaids, de frontières.
Vibrer à l’horizon de la musique sans limite.
Parfois le vent se lève, c’est la tourmente.
Ne pas lutter, me laisser porter par la mélodie.
Laisser derrière aller de l’avant
Parfois mes pas se pressent malgré moi.
Rythme effréné tel l’archet qui s’emballe,
qui suit qui de la main ou de l’archet ?
Qui précède qui de la peur,, de la liberté ?
Laisser derrière aller de l’avant
Laisser derrière aller de l’avant, Tel un mantra
Derrière frappe à la porte inlassablement.
Dedans tout est là inexorablement
Aller de l’avant mon rêve bien présent.
Christelle VANDENBERGHE