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Ecrits en Auvergne-Rhône-Alpes et à Avignon

Ecrivez-vous de partout

Des ateliers d'écriture, de la poésie, des lectures publiques

une mosaïque de portraits poétiques à feuilleter en ligne

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Martine Besset - Etamine de Lune

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10 & 17 octobre 2019 de 14H00 à 16H00

Ateliers au Squat 5 étoiles - 63000 Clermont-Ferrand

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13 octobre 2019 de 14H00 à 17H00

Ateliers à La chaise bleue - 63730 La Sauvetat

L’automne.

« Rien qui ne m’appartienne sinon la paix du cœur »

 

Ainsi !

L’automne.

Être.

Là.

Assise et puis rien d’autre.

 

Le bouleau offre à l’herbe rase ses feuilles vagabondes.

Dorées, craquantes, elles virevoltent et s’installent sans souci de l’emprise du vent

Du vent elles s’en fichent !

 

Elles s’invitent devant ma porte.

Il suffirait que je l’entrouvre pour qu’alors...

Je sois l’automne nimbée de leur senteur mouillée.

​

Brigitte

 

 

Un dimanche d’automne.

Je fais un arrêt sur image du moment.

 

Le vent souffle, les branches mortes commencent à joncher le sol.

La mousse et le lichen font leur apparition.

Au loin, on entend le brame du cerf.

Les sangliers fougent dans les champs de maïs. L’agriculteur sort sur sa propriété, il hurle mais rien n’y fait. Il rentre chez lui, se saisit de son fusil. Il se met en quête de faire fuir cet animal qui est entrain de ruiner sa récolte. Après avoir réussi à éloigner les bêtes, il prend place sous son noyer.

Le vent continue de souffler et les noix rebondissent sur son chapeau de paille.

​

Rachel

 

Je suis renarde dans la forêt,

mon terrier est proche d'un chêne qui porte les couleurs de l'automne.

C'est la nuit et je sens les odeurs de la végétation qui bientôt s'endormira, les senteurs fortes de l'humus.

Je prends le chemin, je tente de ne pas faire bruisser la couverture terrestre.

L'air emplit mes narines et m'indique où je dois aller pour éviter les pièges que me tendent les hommes.

J'ai mes petits à nourrir encore.

Mais d'un coup, je fais un bond des phares éclairent la nuit.

​

Johana

 

 

Les brumes du matin s’étirent le long des ruisseaux.

Discrètes tant que le premier rayon de soleil ne les a pas révélées, rosées, ocrées, poudrées, mouvantes.

Le vent, léger ou violent, les pousse, les déchire. Et la nuit disparait.

C’est un souffle frais qui se lève.

Les végétaux s’étirent.

Les bestioles se meuvent lentement, prudemment, la grenouille clignote des yeux et les grands arbres frémissent, pour un réveil lent et des étirements de leurs branches.

Les brouillards en profitent. Se faufilent entre les troncs les caressent et donnent une humidité qui abreuve les cellules flétries.

Tout doux, tout frais, tout calme, l’automne.

​

Liliane

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